La Toile de Korhogo de Côte d'Ivoire
La toile est constituée de bandelettes de coton d’environ une dizaine de centimètres de large et celles-ci sont cousues les unes aux autres. Des détails sont ajoutés grâce à des bâtonnets, qui sont parfois de tailles différentes. Pour obtenir ces belles couleurs, le peintre réalise des pigments naturels, provenant de minéraux ou végétaux. La couleur noire vient en contraste sur le fond écru de la toile et permet ainsi de faire les contours des formes et autres détails. Les dessins que l'on observe sur les Toiles de Korhogo représentent des symboles culturels traditionnels.
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de l'ART à la Peinture
C'est
de ces toiles que Picasso s'est le plus inspiré quand on parle de l'influence
« nègre » dans son œuvre.
Le nord de la Côte d'Ivoire est particulièrement réputé pour la qualité de ses peintres, en particulier la région de Korhogo et notamment les villages de Fakaha et de Waraniéné. Dans la région de Biankouma, à l'ouest du pays, les tisserands fabriquent des toiles en bleu et blanc, avec du véritable indigo. Partout dans le pays, on fabrique et vend des batiks.
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La poterie mangôrô, un trésor très local
L'art de la poterie mangôrô, pratiqué dans la région du Hambol, dans le nord de la Côte d'Ivoire, se transmet de mères en filles. Mais les potières de Katiola voudraient que cette activité locale qui fait vivre des milliers de familles soit davantage valorisée en dehors de la région. À Katiola, la capitale du Hambol, située à un peu plus de 400 km d'Abidjan, l’attraction est la céramique des femmes de l'ethnie mangôrô. Ici, la poterie se transmet de mère en fille et fait vivre toute une communauté.
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Travaux sur bois
La sculpture ivoirienne est l’une des plus riches d’Afrique. Les sculpteurs de masques et de statues font partie d’une caste particulière, les Koulé. Ils habitent dans des villages ou des quartiers Isolés des grands centres. Les sculpteurs senoufo sont extrêmements habiles. Ils sont en effet capables de reproduire scrupuleusement n’importe quel masque ou statue qu’on leur donne comme modèle. etc...
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La Vannerie
beaucoup d'objets en ivoire ne sont en fait que de l'os. Et enfin, souvenez-vous que ce sont les touristes qui, en achetant des souvenirs en ivoire, tuent les éléphants. De toute façon, il est désormais interdit d'en rapporter en France ! - Instruments de musique : djembé à Bouaké et Korhogo, balafon dans le nord
L'art ivoirien est représenté par de nombreux objets cultuels, culturels ou même usuels : Masques et statues, bien sûr, mais aussi ustensiles de travail, textiles, instruments de musique, vanneries, meubles, etc. qui utilisent des matériaux aussi divers que le bois, le bronze, le raphia ou encore le bambou.
Hormis les deux "grandes" ethnies, Baoulé et Gouro, qui occupent une grande partie du territoire ivoirien, de nombreux autres peuples : Dan, Ashanti, Yauré, Bété, Guéré, etc... sont à l'origine d'une statuaire et de masques présents dans tous les grands musées du monde.
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Le Griot
La tradition du griot est toujours très vivace en Afrique de l’Ouest, sept siècles après ses débuts dans l’empire Malinke qui s’étendait de ce qui est aujourd’hui le Sénégal à Tombouctou et Gao au Mali et qui comprenait même des parties de l’actuelle Côte d’Ivoire. Les griots conseillaient la Cour, étaient des conteurs, des musiciens et des chanteurs de louanges, issus de cinq familles prestigieuses.
Par tradition, les griots sont une caste sociale, en charge de garder vivante la mémoire de la société. « Sans nous, on oublierait jusqu’au nom des rois, nous sommes la mémoire de l’humanité. Par l’oralité, nous donnons vie aux faits et gestes des rois pour la jeune génération » ; dit le griot Mamadou Kouyaté, cité dans Soundjata ou l’épopée mandingue de Djibril Tamsir Niane.
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Les danses
Les danses et chants, qui évoquent aussitôt l'Afrique dans nos esprits, ne se produisent que lors de cérémonies bien précises ou alors sur l'incitation mercantile de quelques organisations touristiques. En revanche, il arrive souvent qu’à la nuit tombée, sur la place du village, au milieu d'échoppes, les gens dansent au son du djembé et du balafon, instruments typiques, ou écoutent le griot qui, accompagné de sa kora (dont la musicalité fait penser à la harpe) chante les hauts faits de telle ou telle famille. Base de la vie en société presque autant que la religion, la musique occupe une place toute particulière. Très exubérante et festive, elle puise ses racines mélodieuses dans des traditions ancestrales, aussi bien en ce qui concerne le choix des instruments que celui des paroles et des sujets des chansons.
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L'instrument de musique
Il a partout une valeur symbolique : pour tous les assistants, il représente leur cosmogonie, ou l'acte sexuel, ou l'accouchement, ou la vie, et chacun reconnaît la valeur de chaque détail ainsi que sa signification profonde. Vous pourrez entendre souvent les chants de travail qui rythment les activités des champs (l'origine du jazz !) et surtout les jeux musicaux rythmiques des enfants. La musique traditionnelle ne se cantonne pas qu'en zone rurale. Ceux-ci continuent d'électriser certaines célébrations dans les capitales. Ces mêmes instruments ont fortement impactés sur les styles de musique américains noirs.
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La Kora
Il existe de nombreuses légendes entourant la naissance de la kora. Son origine historique est controversée, il est probable qu’elle soit apparue au sein de l’empire du Mali (qui connut son apogée au XIVème siècle).
La kora, également désignée sous le nom de harpe-luth est un instrument traditionnel d’Afrique de l’Ouest. Il est traditionnellement et historiquement joué par les griots. Ces musiciens professionnels mandingues avaient pour fonction de réciter en musique, tels des poètes ou des conteurs les exploits et les péripéties des grandes familles régnantes d’Afrique occidentale. Ceci explique que la transmission autour de la kora se fasse essentiellement jusqu’à aujourd’hui par la tradition orale.
Le Balafon
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Les Kafibélé, un sous-groupe sénoufo, dénombrent 7 types d'orchestres qui combinent les balafons avec d'autres instruments selon les circonstances. L'ethnomusicologie s'est intéressée à cette pratique, et l'analyse en termes de sémantique. Jouer du balafon est alors considéré comme un acte dialectique : tenir un discours. Le message se construit sur une base syllabique, bien que ses interprétations restent soumises au contexte.
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Ahoko
L'Ahoco est un instrument de musique traditionnelle des Baoulés, un peuple originaire du centre de la Côte d'Ivoire. Cet instrument est promu l'artiste chanteuse tradi-moderne ivoirienne Antoinette Konan. Il s'agit d'un bâton que l'on racle à l'aide d'une écorce de fruit séché et d'une coquille de noix aplatie.
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Le Tams-tams
Appelés
aussi djembés, ils sont de différentes tailles : le tama, le plus petit, se
place sous l'aisselle, d'autres occupent une place particulière au sein de
l'orchestre. Avant le dîner, au retour de la pêche, sur la plage, à la messe,
au cours d'une balade en pirogue... tout est prétexte pour tambouriner. Ce qui
donne lieu à de formidables explosions de joie.
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